mardi 29 mars 2011

Stupéfiante Suisse...

Ciao ciao la France ! Nous avons passé la frontière Suisse lundi dernier et ça nous a fait plus d'effet que ce que nous imaginions... D'un coup, au détour d'un col et d'une petite cahute faisant office de poste frontière, tout change : l'accent des gens, la signalisation routière, les enseignes des magasins et les produits qu'on y trouve, la monnaie, les affiches de campagne électorale ... et meme les claviers des ordinateurs !... Bref, autant de petites choses qui font que l'on se sent partis !


Après une semaine passée en Suisse, nous pourrions dire que si la Suisse était :

- une famille, ce serait celle d'Olivier, Christiane et Sylvain, qui nous ont accueilli chaleureusement à la ferme à Chavannes-le-Chesne, puis à Fribourg, et qui nous ont fait partager avec passion leurs connaissances sur le pays.

- une langue : ça n'en serait pas une mais trois, le français, le suisse-allemand (un espèce de dialecte incompréhensible, mélange subtil d'allemand, de néerlandais et de hongrois - écoutez donc Stephan Eicher pour vous faire une idée...) et l'italien, qui sont les trois langues nationales parlées chacune dans une région du pays.

A Fribourg, la Sarine marque la frontière entre la suisse romande et la suisse allemande. C'est ce qu'ils appellent "la barrière de Rösti" (le rösti est un plat de pommes de terre et de fromage) : d'un coté on en mange en parlant allemand, et de l'autre on mange de la fondue et on parle français !

- un paysage, ce serait forcément une carte postale !  Par exemple un magnifique lac entouré par les  Alpes aux sommets enneigés et parsemés de chalets en bois.


- une initiative politique : le système de votation (la population est consulté 5 à 6 fois par an pour trancher sur des questions importantes : les retraites, le nucléaire...) ce qui leur permet d'etre très sereins par rapport à leur gouvernement.

- une initiative d'aménagement du territoire : l'incroyable signalisation des itinéraires cyclables et de randonnées pédestres couvrant tout le pays... pas moyen de se perdre ici !

 
Pour passer d'Interlaken au Vallais, nous avions prévu de passer le col du Grimsel (2165 m). Mais à cette période, il est encore fermé pour cause de neige ! On a donc emprunté le tunnel ferroviaire du Lötschberg, à bord d'un train qui embarque voitures, vélos, motos : 12 minutes dans un tunnel sous 2500 m de cailloux... Impresionnant !

- une météo : un énorme ciel bleu et un soleil plombant (nous avons pris nos premiers coups de soleil !)

- un plat : ce serait évidemment la fondue suisse, 50% gruyère, 50% emmental... Miam miam !

- un bon conseil : ce serait celle de Sylvain, " Surtout, après avoir monté un col, profitez  des paysages qui défilent devant vous, alors freinez à fond et descendez tranquillement..." (conseil consciencieusement suivi en descendant le col du Simplon).


- une anecdote: l'un des cols que nous avions prévu de passer (Grimselpass) est encore fermé... Heureusement, les locaux nous ont prévenu avant d'entamer la cote ! Les changements d'itinéraires ne font que commencer !

Le col du Simplon, 2005 m d'altitude... juste avant de descendre sur l'Italie... Merci aux chanoines qui nous ont hébergé à l'Hospice, en compagnie des skieurs...

Voila pour les superbes souvenirs suisses, et maintenant Tschüss Schwitzerland et Buon giorno Italia !

mercredi 23 mars 2011

A travers la Franche-Comté...

Apres la traversee de la Bourgogne, nous avons achevé notre traversée de la France par une petite étape en Franche Comté, fort agréable pour nos estomacs, peut-etre un peu moins pour notre foie...

A Besançon, retrouvailles avec les anciens collègues d'Elise, à coups de Maredsous (la bière locale), et en dégustant de délicieuses boîtes chaudes (le Mont d'Or au four, avec des patates !), des bonnes saucisses de Morteau, etc...


La pause bisontine est également l'occasion de procéder a la révision des 1000 km: nettoyage et degraissaige total des vélos, vérifications de la transmission, changement de chaîne, etc.

A Besançon, M. Raymond du Clean Auto s'est fait un plaisir de nettoyer nos velos !

Nouveau départ dimanche matin, sous le soleil, de Besançon, en direction de Pontarlier.

Une ancienne fabrique de tuiles. Vu la taille des toîts des maisons franc-contoises, les tuileries sont légion dans cette région...

Entre Besançon et Pontarlier, remontée de la vallée de la Loue... Un vrai bonheur, si ce n'était le traffic de motos (on est dimanche...)



A mesure que nous progressons vers l'Est, les paysages et l'architecture changent petit à petit. C'est là tout l'intérêt du voyage à vélo : avancer lentement pour sentir l'environnement se transformer au fil des kilomètres, au fil des jours... Les maisons sont devenues de larges bâtisses, qui servaient également pour les animaux et pour stocker le foin. Le relief se forme, les paysages s'élèvent, et soudain on se sent passer l'un des seuils qui caracterisent le relief du Jura...

Arrivés à Pontarlier, en ce dimanche soir électoral pour la moitié des cantons français, nous retrouvons notre contact CouchSurfer, qui n'est autre que François MANDIL, le candidat Europe Ecologie pour le canton de Pontarlier !


Après le dépouillement, c'est l'annonce des résultats (15% !)... puis soirée déebriefing avec le comité local, pour discuter des suites a donner a ce premier tour...

 
Le lendemain, départ de Pontarlier pour la Suisse. Nous montons sur les hauteurs du Jura, au pied des pistes de ski que les canons tentent encore d'enneiger, a grands renforts d'eau et d'électricité...


Quelques kilomètres plus loin, notre première frontière : la Suisse. Yeepee, bye bye la France, le voyage commence !

samedi 19 mars 2011

On se la coule douce sur le canal de Bourgogne

Pour gagner Besançon, depuis Fontainebleau, nous sommes descendu pour emprunter le canal de Bourgogne... sous le soleil s'il vous plait ! Trois journées à pédaler sur le sentier de halage, d'écluse en écluse (de Migennes à Dijon, il y en a plus d'une centaine en tout), sur un chemin un peu monotone, et parfois criblé de nids de poule... C'est là qu'on se rend compte que le goudron, c'est quand même pas mal !

L'une des 114 écluses du canal !

On s'est étonné de n'avoir croisé qu'une seule petite péniche de tourisme... L'éclusier de la n° 77  nous apprendra que depuis 6 ans, le trafic de fret (céréales, animaux, charbon, bois...) sur péniches a pris fin... Surprenant quand on sait que le canal contribue à relier deux axes majeurs du trafic fluvial (la Seine et le Rhône), et qu'une péniche transporte l'équivalent de 80 camions ! Mais notre pays tourne décidément au tout-routier...

Une société a repris le canal en gestion pour 3 ans, afin d'étudier la faisabilité technico-économique de le rouvrir au fret dans les années qui viennent. En attendant, le canal est fermé tous les hivers, et il n'est plus curé régulièrement... Du coup, il s'envase et bientôt seuls les yacht privés, à faible tirant d'eau, pourront l'emprunter.
D'un côté le canal, de l'autre la ligne TGV et nous, au milieu de tout cela, on s'offre le luxe de la lenteur...

Avec nos petits vélos, c'est 15 km/h pas plus... On prend le temps de dire bonjour à tous les gens que l'on croise, contrairement à la plupart des cyclistes en vélo de course, qui, sur les routes, nous dépassent comme des fusées sans même un petit signe de la main.

Cette traversée de la Bourgogne, c'était aussi le début des bivouacs: quel bonheur d'être bercé par les chouettes le soir et réveillés par le chant des oiseaux le matin.


Le matériel de camping est au top : la tente qui nous paraissait très grande est finalement de taille parfaite, le réchaud à essence et les popotes font bouillir l'eau à vitesse grand V, la petite bassine pliable idéale pour faire la lessive, la vache à eau adaptée pour la toilette de chat, etc.


L'ancienne abbaye de Fontenay, classé au patrimoine mondial de l'unesco

Sur le chemin, petites escales culturelles, comme pour visiter l'abbaye de Fontenay, avec sa grande forge et son marteau hydraulique mu par la force de la rivière qui la longe... Une très belle abbaye cistercienne, occupée à son apogée par plus de 200 moines.

 On dort toujours sur des sites très sécurisés : ici c'est Vercingétorix qui montait la garde pour nous !

A Dijon, après trois nuits sous la tente à faire des toilettes de chat avec l'eau de la rivière, nous sommes contents d'arriver chez Manu et Nawel, des hôtes très accueillants (merci Warm Showers !), médecins mais surtout voyageurs à vélo, qui reviennent d'un an en tandem en Asie et en Amérique du Nord...

Voila donc nos impressions de Bourgogne... place à la Franche Comté !

vendredi 18 mars 2011

Et de 1000 !




Et oui, ça y est, mercredi dernier nous avons franchi le cap des 1000 premiers kilomètres...
1000 km et pas une seconde d'ennui !

Où est Charlie ?

Oulala, on a failli oublier de mettre notre "petit jeu " sur le blog ! Pourtant on a bien ri à faire ça. Alors, arriverez-vous à nous retrouver dans cette foule, au pied de la Cathédrale Notre Dame à Paris ?
 

Merci à Benoît, le photographe...

dimanche 13 mars 2011

Cap à l'Est !

Partis ce matin de Paris, accompagnés de Marco, par un itinéraire de choix : descente de la rue des Pyrénées, sortie par la porte de Vincennes, un bonjour au lycée où travaille Marco,  traversée du bois de Vincennes, remontée des berges de la Seine jusqu'à Villeneuve-Saint-George, grande traversée de la forêt de Sénart (pleine de jonquilles : ça sent le printemps !), puis descente jusqu'à Barbizon, en lisière de la forêt de Fontainebleau...

Un super trajet pour quitter la capitale, en douceur et en toute tranquillité...


Elise et Marco sur la piste cyclable, le long de la Seine... le pied !


Dans la forêt de Sénart, notre dernier au-revoir est pour Marco, qui rentre sur Paris en RER... Et, ça y'est, nous voilà seuls ! Cap à l'Est !


Ce soir nous sommes chez une collègue du père de Thomas... et demain... on ne sait pas où ? sans doute sous la tente ?

Depuis quinze jours que nous sommes partis de Mantallot, jamais encore il n'y avait eu vraiment place pour l'inconnu. Tous les soirs, nous étions chez des amis, dans des lieux et avec des gens que nous connaissions déjà...
Mais maintenant, ça y est, nous avons plongé dans l'inconnu. Oh, certes, un inconnu pas très exotique encore, puisque nous sommes encore en Seine-et-Marne !! Mais désormais, nous ne connaissons plus les lieux que nous allons traverser... Nous ne savons pas où nous allons dormir demain, ni qui nous allons rencontrer sur notre trajet... Youpie, c'est parti pour l'aventure !

En vélo, à Paris, on dépasse les taxis... !!

Nouveau départ samedi matin depuis Les Loges en Josas, direction Paname ! 1h de vélo pour rallier la capitale, accompagnés cette fois par Benoit, le frère de Thomas.
Déjeuner chez Mamé, puis déambulation cyclo-touristique parisienne à Saint-Michel, à Notre-Dame, et en remontant le canal Saint-Martin jusqu'à Belleville... 


Les nombreux cyclistes urbains qui ont envahi les rues de la capitale (vive le Velib !) nous accostent en voyant les vélos chargés : " - où allez-vous ?? - en Chine !! "

A Paris, petit clin d'œil à la vie étudiante de Thomas...

Une longue série d'au revoirs, le matin chez les parents de Thomas, le midi chez sa grand-mère, le soir avec ses frangins et ses copains...

Un drôle de Velib, encore plus lourd !

Le soir, 2e fiesta de départ au very famous Mamilo House Club, près des Buttes Chaumont... Merci à tous ceux qui sont venus de loin (de Clermont Ferrand, de Bruxelles, du Yémen !), ou de moins loin, pour nous faire un petit coucou !

vendredi 11 mars 2011

Agréable pause logeoise...

Et voila, la petite semaine de pause aux Loges-en-Josas touche à sa fin. 
Nos muscles sont bien reposés, nos estomacs bien remplis, nos vélos révisés, notre chargement ré-ajusté, et nous, prêts à re-décoller !

Pour aller voir les copains et la famille, nous avons enfourché nos vélos (de peur qu'ils prennent goût à la vie de sédentaire) : drôle de sensation de rouler sans les sacoches, on en perdait l'équilibre...


    
Petit concert chez les Petitot     /    Pique-nique retrouvaille avec des cyclo-baroudeurs


Demain, ce sera la deuxième soirée de départ, chez Marco, Emilie et Laure. Et dimanche, hop c'est reparti, direction Besançon. Apparemment le ciel aurait encore décidé de nous concocter un départ pluvieux.. mais ce n'est pas ça qui nous arrêtera !


Allez, en route vers un coin que l'on ne connaît pas : la bourgogne !

Concernant notre blog : normalement maintenant vous pouvez ajouter des petits commentaires sur notre blog (pas mal de gens l'ont réclamé) mais sinon, nos boites mails fonctionnent toujours...

lundi 7 mars 2011

Un super démarrage, pas franchement dépaysant !


Du coeur du Trégor aux collines de l'Argoat, des collines de l'Argoat aux prairies du Mené, des prairies du Mené aux bords de Rance, des bords de Rance au bocage du Sud Manche, du bocage du Sud Manche aux grandes forêts de l'Orne, des grandes forêts de l'Orne au Perche, du Perche au Nord de la Beauce, du Nord de la Beauce au Parc de Chevreuse...

Entre La Ferté Macé et Carrouges, au petit matin...

Après 600 km d'Ouest en Est, nous voilà rendus en 9 jours de Mantallot aux Loges en Josas, de chez les parents d'Elise à chez ceux de Thomas...


 Casse-croute amélioré à la chapelle de Lanvia, avec les Morin et les Lostys...


Copieusement accompagnés au départ (encore, merci à tous !), l'équipage s'est réduit à une fidèle accompagnatrice Paupau (la soeur de Thomas), qui (a priori !) s'arrêtera là...


 Festin familial avec les tous les Louail, à Bréhand


Un démarrage pas franchement dépaysant, puisque tous les soirs, de Kerlec jusqu'à Fosseuil, en passant par Le Pré Briens, La Ville es Nonais, Magny le Désert, la Glande de Loup ou Bellème, nous avons été très, très bien accueillis chez nos amis ou nos proches... Merci donc à tous nos hôtes d'un soir, avec qui nous aurions bien aimé passer plus de temps, mais la soif d'avancer est trop forte...


 
Chez les anciens voisins de Thomas à Magny le Désert...


"Reprenez-en encore, vous n'en aurez plus avant longtemps !" On nous a souvent répété ça en nous reservant des crèpes, du beurre, du fromage, du cidre ou du vin rouge. On a donc été copieusement nourris pendant ces dix premiers jours ! Mais la fatigue venait vite, alors on s'est souvent couchés à 10 heures.


Est-ce la grosse journée de vélo qui a assommé Thomas ?


La chèvrerie de la Lande de Goult... source d'inspiration pour Elise ?


 Passage du Couesnon, avec le Mont Saint Michel au fond... : on quitte la Bretagne !!


Petites sessions émotion en franchissant la Rance (on quittait les Côtes d'Armor), puis en franchissant le Couesnon (on quittait la Bretagne)... Mais le premier soupçon de sensation d'avoir quitté notre "chez nous" ne nous a envahi que plus tard, en pénétrant sur le plateau de la Beauce : ces champs gigantesques à perte de vue contrastent bien avec le paysage de bocage qui nous est familier, et qui ne nous avait presque pas quittés du Trégor jusque dans le Perche... Paysages monotones de monocultures de céréales, bourgades mortifères sans école et sans enfants, énormes silos, pulvérisation de pesticides par 40 km/h de vent... on se serait cru au Paraguay !


 
 
Sur les voies vertes, du Mont Saint Michel à Domfront puis d'Alençon jusqu'à Mortagne au Perche...


Les premières stats du voyage :
Plus petite journée : 40 km (Magny le Désert - La Lande de Goult)
Plus grosse journée : 101 km (Bellème - Epernon)
2 crevaisons : 1 pour Pauline, et 1 pour Thomas, avec le pneu Marathon XR qui, grosse déception, n'est donc pas totalement increvable...


Pique-nique et dimanche à vélo avec la famille Laporte, pour le final de l'étape, vers Les Loges en Josas

Maintenant l'heure est au repos des cyclos, à la révision des 600 pour les vélos, à quelques ajustements matériels (les sacoches devraient encore s'alléger...), à quelques courses sur paris (quelques cartes, un manomètre...), et aussi passer du temps avec famille et amis avant un deuxième départ, dimanche prochain, depuis les Buttes Chaumont...

dimanche 6 mars 2011

500 bornes !

Et voilà, c'est hier, au coeur de la beauce, en plein milieu d'océans monotones de cultures  de céréales, que nous avons franchi les 500 premiers kilomètres !!!


 Petite photo, avec un clin d'oeil à Benoît et Anne-Sophie en Amérique du Sud...  Pas facile de mimer un cinq, hein ??

mercredi 2 mars 2011

Merci à tous !!!

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on ne s'est pas sentis seuls pour le départ !!
Alors, à tous ceux qui sont venus nous voir vendredi soir... à tous ceux qui étaient là au café samedi matin à Boudillo, à tous ceux qui ont pédalé avec nous... un grand merci de nous avoir entouré ainsi !!